
(Catch and release, Trout fishing and meaning of life)
Décider de se mettre à la pêche à la mouche est certainement une idée aussi saugrenue que de vouloir commencer une carrière de chanteur lyrique à un âge avancé, c'est pourtant la décision prise par l'auteur. Somme toute, on peut le comprendre, il y a pire idée que celle-ci. Kingwell nous livre son chemin vers la réalisation de l'idée.
« La pêche comme philosophie est érigée sur
une fondation d'apparentes contradictions,
dont la plus évidente est qu'on ne peut savoir
qu'elle vaut la peine d'être vécue
avant de savoir qu'elle vaut la peine d'être vécue » M. Kingwell.
On peut le suivre, en effet, on peut même se perdre avec lui dans ses pérégrinations intellectuelles ou sociologiques. Selon Kingwell, la pêche à la mouche permet de réfléchir au sens de la vie car celle-ci dans différentes expériences du quotidien peut très bien être résumée par la pêche. Un itinéraire qui ma foi ne m'a pas fait rêver. L'auteur ne revient pas de cet autre monde, de l'autre rive avec sur la face les stigmates d'une vie où l'on rencontre plus de poissons que d'êtres humains, ou la conversation avec les poissons est finalement plus intéressante que celle des humains. Un William G. Tapply dans A fly fishing life écrit « j'aime pêcher. Quand je ne peux pas pêcher, je pense à la pêche ». Tout jeune, il rêve du Walden de Thoreau, il passe un temps fou au bord de l'eau, affronte les moustiques, les intempéries, les échecs. Voilà un type qui revient uniquement de l'autre rive pour nous dire que là-bas c'est drôlement mieux. Que la compagnie des poissons est bien plus sympathique, amusante et infiniment plus pourvoyeuse de plaisir en tout genre qu'une vie d'homme urbain et connecté.
Kingwell m'a emmené dans ses considérations de professeur de philosophie, il intellectualise la pêche, la soumet à des conceptualisations plus ou moins profondes, la rationalise à coups de sociologie, de sémantique et il m'a perdu... Certes, on peut le retrouver de temps en temps au détour d'un chapitre car il aime la pêche à la mouche et quand il la définit comme « une technique subtile au service de l'échec » on sourit mais toute la problématique du livre est résumée par cette expression. Il n'est pas du côté de la mouche, pas du côté de son invention, de sa fabrication, pas du côté de l'artefact qui fait se joindre le monde de l'en-deça et de l'au-delà si l'on prend le double point de vue du poisson et du pêcheur. Il manque cette sensualité que le pêcheur a intégrée à force de vivre les saisons, de noyer le regard dans les ondes et les nuages, de hâler son teint par le soleil et les réverbérations brûlantes qui creusent les rides à petit feu.
« Les écrivains et les pêcheurs tendent tous les deux à terminer la partie productive de leur journée
avec de l'alcool et des discussions animées...» M. Kingwell.
Il manque la contemplation des poissons bien que son penchant pour le no kill à la fois éthique et esthétique le rende subitement sympathique. Il écrit : « on peut simplement dire que ce n'était pas élégant (de tuer la truite), qu'il manquait la justification propre à la pêche avec remise à l'eau, propre à maintes activités de la vie, à savoir la beauté ». Malgré tout, la pêche à la mouche semble vue de l'extérieur comme par un regard touristique. Je reprends pour vérifier ce qu'écrit Kim Barnes, une femme écrivain auteur de nombreux livres remarqués aux Etats-Unis et qui pêche. Elle écrit dans American writers on fly fishing au chapitre Why i fish : « Si vous êtes un pêcheur, vous connaissez ce sentiment, vous savez qu'ici, juste là, un gros poisson réside. Vous croyez que si vous faites tout ce qui est juste - si vous êtes assez intelligent, assez prudent, assez patient, si vous êtes vrai d'esprit et pur de c½ur - le poisson va monter. » La pêche, et c'est une femme qui l'écrit, est une expérience totalement orgastique, du gobage à la touche, de la berge à l'entrée dans l'eau, de l'étau au n½ud final de la mouche au bout du bas de ligne.
C'est une expérience à laquelle on soumet sa vie, une allégeance à un pacte enthousiaste et toujours renouvelé. Car la pêche à la mouche vaut autant que l'amour lui-même et, sans exagérer, je pense qu'elle rend l'amour encore plus beau !
Pêche et littérature, nature writing, livres de pêche.
Sylvain & Ludovic Massé, Lam la truite, Livre de nature et poème de la rivière
Martti Linna, Le Royaume des perches
Chrisitan Plume, La truite et moi
Eric Audinet, Jean-Luc Chapin, Pêcheur
Peter Heller, Peindre, pêcher et laisser mourir
Jean-Marie Rouffaneau, Histoires de pêche, Rabouin
Chamane51, Le Guide (souvenirs des Hébrides)
Numa Marengo, La pêche et Platon
Philippe Cortay, Les murmures du Versant
Serge Sautreau, Après-vous mon cher Goetz
Maurice Constantin-Weyer, La chasse au brochet
Denis Rigal, Eloge de la truite
Jean Rodier, En remontant les ruisseaux
Joan Miquel Touron, La belle histoire de la pêche à la mouche
Henri Bosco, Malicroix
Henry David Thoreau, Journal (22 octobre 1837-31 décembre 1840)
Laurent Madelon, Plaisirs de la pêche en montagne
René Hénoumont, Le jeune homme et la rivière
John Gierach, La-bas les truites...
Jacques-Etienne Bovard, La pêche à rôder
J. de Lespinay, Si vous prenez la mouche . . .
Sophie Massalovitch, Le goût de la pêche
Serge Sautreau, Le rêve de la pêche
Sean Nixon, Les Nuits du Connemara
Pierre Clostermann, La prière du pêcheur
Pierre Clostermann, Des poissons si grands
Pierre Clostermann, Mémoire au bout d'un fil
Pierre Clostermann, Spartacus, l'espadon
Maurice Genevoix, Tendre bestiaire
Maurice Genevoix, Rémi des Rauches
Jim Harrison, Gary Snyder, Aristocrates sauvages
Pierre Perret, Les poissons et moi
John Gierach, Même les truites ont du vague à l'âme
Pierre Affre, La vie rêvée du pêcheur
Jean-Pierre Comby, Rêves de pêcheur
Henry D. Thoreau, Walden, préface de Jim Harrison
Bartolomé Bennassar, Les rivières de ma vie, Maurice Toesca, Rêveries d'un pêcheur solitaire.
Cormark McCarthy, La route
William G.Tapply, Casco Bay, Dark Tiger
Histoire d'ombres, Hervé Jaouen
Les pieds dans l'eau, René Fallet
Elisée Reclus, Histoire d'un ruisseau
Justin Cronin, Quand revient l'été
Les Ardennes à fleur d'eau, Terres ardennaises
La mouche et le Tao, Philippe Nicolas
Brève histoire de pêche à la mouche de Paulus Hochgatterer
Un bon jour pour mourir de Jim Harrison
La femme truite de Vincent Lalu
La grande rivière au coeur double, Ernest Hemingway
L'enfant et la rivière d'Henri Bosco
L'enchantement de la rivière de Philippe Nicolas
Le Traité du zen et de l'art de la pêche à la mouche de John Gierach
Partie de pêche au Yemen de Paul Torday
Le Testament d'un pêcheur à la mouche de John D. Voelker
Sylvain & Ludovic Massé, Lam la truite, Livre de nature et poème de la rivière
Martti Linna, Le Royaume des perches
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