
Henry David Thoreau, auteur américain du milieu du XIXe siècle, revêt aux Etats-Unis une importance indéniable. Plus connu pour son Essai sur la Désobéissance civile qui inspira Gandhi, Nelson Mandela, Martin Luther King et tout le mouvement des luttes d'émancipation non-violentes. Cependant, pour qui aime la nature, les grands espaces, les forêts, les rivières et les lacs, Thoreau est alors un père fondateur mais qu'on a peine à classer. A la fois poète, naturaliste, explorateur, philosophe, il s'inspire des observations effectuées au cours de longues marches dans les bois, le long des rivières et de la vie qu'il mena en ermite au bord du lac de Walden. Ses écrits prennent alors une dimension qui saisit l'imagination par une parfaite qualité descriptive et par le sentiment que la nature déploie en toute saison une esthétique qui se dévoile à l'observateur attentif et amoureux. Thoreau ne néglige rien des détails, il aime le ciel, les arbres, les mousses, le ruisseau et la rivière, la flaque d'eau et le lac et tous leurs animaux. La nature chez Thoreau rend meilleur, plus sensible, plus sage, elle est une école non pas dans ce quelle peut avoir de rigueur et de discipline mais de libération et d'accomplissement de soi. Walden c'est cela, un bois, un lac surtout et Thoreau y vivra pendant deux ans quasiment en ermite, modeste et enthousiaste, possédé par le lieu, éloigné de la ville et de son croupissement humain.


PS. : Merci à JL pour l'aide apportée dans le difficile exercice de la traduction. Le Champagne aidant, le style se délia...
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